Lorsque l’âme de notre frère est ébranlée par une tragédie, parfois nos pensées et notre compassion ne se concentrent que sur le moment du malheur sans imaginer les pas des jours passés à se battre avec le feu qui corrode son âme.
Sont-ce les moments où il se sera tourné vers une entité supérieure en quête de confort? Ce sont les moments où vous avez voulu une voix amicale? S’agit-il des moments où il aura regardé autour de lui et avec une anxiété palpable, il n’aura aperçu que la solitude? S’agit-il des moments où il aura dit aux autres qu’il va bien, de ne pas être jugé et de ne pas générer de tristesse chez les autres? S’agit-il des moments où il se sera trouvé face à face avec la fragilité écrasante de l’être humain ? S’agit-il des moments où l’incertitude l’aura forcé, dans les moments sans fin, à regarder le vide avant lui –
S’il est vrai que la vie est si peu face à l’immensité de l’univers, pourquoi y sommes-nous si enchaînés ? Pourquoi souffrons-nous plus pour les quelques proches de nous et pas pour tout le monde de la même manière? Parfois, j’essaie de me donner une réponse rationnelle et scientifique, il m’aide à échapper à la douleur qui saisit mon cœur au jour le jour. Mais qui est celui qui s’enfuit ? Est-ce que quelqu’un s’en soucie vraiment ?
Et le moment venu, nous ne savons pas comment donner du réconfort. À quel moment notre rationalité est-elle?